La CGT de Manoir Industries
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xavier.peloso
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xavier.peloso


Nombre de messages : 157
Secteur : Estampage
Date d'inscription : 20/05/2005

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28102007
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De nouveaux prélèvements financiers dans les caisses du groupe Manoir Industries risquent de compromettre définitivement l’existence de celui-ci.


Le Groupe Manoir Industries, né de l’éclatement du Groupe Strafor Facom, est depuis lors en proie à des financiers qui puisent généreusement dans les caisses.
Le groupe regroupant des fonderies et des forges était très rentable bien qu’étant dans un secteur ou les taux de rentabilité sont en général peu élevés mais très stable.
A l’origine ce sont les Dirigeants (quelques cadres supérieurs) qui prennent son contrôle par un rachat avec effet de levier LBO (Leverage buy out) adossé à des fonds de pensions Américains sous l’égide de la banque aujourd’hui appelée HSBC.
Il s'agit pour les cadres de prendre le contrôle du Groupe avec une mise propre très limitée et par conséquent, un endettement lourd.

Le but était double :
- Faire « rembourser » l'achat de l'entreprise par ses propres résultats, à
travers le remboursement des dettes,
Garantir à très court terme un rendement des fonds propres d'autant plus élevé que ces derniers sont faibles.

En contrepartie l'acheteur prend d'emblée l'option de restreindre ses marges de manœuvre futures en matière d'endettement.

Il s'agit d'un « capitalisme sans capital », donc sans risque actionnarial.

Un tel montage est très prisé par les fonds de placement dont l'orientation est le rendement immédiat et la plus value à la sortie (une fois les dettes remboursées, les actionnaires sont propriétaires de la totalité et peuvent céder l'entreprise) : acheter avec 10 M€ une entreprise qui en vaut 100 revient à lui faire rembourser 90 MF par dividendes et à encaisser ensuite les 100 M€ de sa revente.

Comme cela n’allait sans doute pas assez vite, quelques années plus tard, le groupe était revendu à un fond de placement de la banque Lazard qui souhaitait opérer un regroupement du secteur d’activité dans le domaine Aéronautique. Le but était de sortit le groupe d’une situation appelée effet de ciseaux car contraint par les fabricants de matières premières d’acheter chez eux et à leur prix, les matériaux étant conçu en accord avec le constructeur. Ce dernier d’exiger des remises annuelles de plus en plus importantes sur les prix. En plaçant le groupe en situation de monopole, il pouvait à nouveau imposer aux fournisseurs comme aux clients d’avoir une partie de la marge bénéficiaire.
Cette stratégie fut très vite abandonnée, la banque Lazard n’arrivant ou ne voulant pas financer :
La restructuration qu’elle venait de commencer sur deux sites dont elle s’est débarrassée depuis ;
Les opérations de croissance externe nécessaires à sa stratégie.
Il faut dire qu’ils avaient été amené à constater très vite un gros égard d’acquisition (les propriétaires précédents s’étant grassement sucrés).
Dès lors l’entreprise était géré au jour le jour dans l’attente de repreneurs éventuels de l’un des sites ou de la totalité.
Cela se traduisit par un sous-investissement chronique, même les machines d’usinage nécessaires à l’activité étaient prises en contrat de location. Quand aux salaires, ils continuaient d’être bloqués, les augmentations générales annuelles variant de 0 à 1% l’an.
Après quelques années le groupe se trouvant en situation de quasi faillite, celui-ci fut repris au franc symbolique par la société « FIN’ACTIVE » entreprise composée de fonds de placement américains et spécialisée dans la reprise de LBO défaillants.
Après avoir obtenu un rééchelonnement de la dette et un abandon de créance important, les comptes se sont naturellement redressés et c’est le moment choisi pour la revente après à peine un an sous prétexte qu’ils n’avaient pas les moyens de faire face aux investissements nécessaires.

Combien a payé « SUN CAPITAL PARTNERS » ? (fonds de placement américains)
on ne saura sans doute jamais car s’agissant de la holding rien ne filtre depuis le début et malheureusement aucune loi ne permet d’imposer la transparence.
SUN CAPITAL a prévenu, il n’est là que pour une durée limitée deux ou quatre ans maximum mais il envisage de gros investissements sur les sites et en croissance externe en Inde et au Brésil. Il faut savoir que le besoin d’investissement se situe aux environs de 15 M€ sur l’année.
Après avoir déclaré qu’il apportait 10 M€ il annonçait qu’il ne mettrait pas un sous de plus et qu’il envisageait de vendre les terrains et les immeubles. Cet argent devant servir le désendettement, l’investissement mais aussi qu’au moins 50% des sommes ainsi récupéré seraient remonté à SUN CAPITAL.
Demain le groupe qui pour assurer son fond de roulement et ses investissements est régulièrement obligé de consommer du capital compte tenu de sa situation d’endettement, comment pourra t’il en plus payé des loyers.
Là encore c’est plus de 30 M€ qui vont abondé les fonds de placement américains alors que les 2600 salariés restant dans le groupe voient leur avenir de plus en plus hypothéqué.
La loi n’est pas respectée en matière d’information et de consultation du comité central d’entreprise, la vente étant annoncée pour le 19 Octobre jour où ce dernier est convoqué.
C’est la loi du fait accompli pour empêcher les salariés de se mobiliser.
Pour ceux qui ont eu la chance de regarder le 4 Octobre sur France 2 l’excellente émission sur les TOME et GENO, entreprise de même secteur d’activité, ils pourront y voir beaucoup de similitude.
En l’espace d’une dizaine d’année ce sont 1000 emplois en moins des millions expédiés or de nos frontières et des établissements à l’agonie.

Comment accepter qu’un Groupe sans lequel aucun Airbus ou Boeing ne volerait pas plus le Rafale ou les Hélicoptères Européens. A cette liste on peut ajouter les centrales nucléaire ou à gaz dans le monde entier, le TGV, le nouveau train Bombardier, Ariane ou les missiles militaire sans oublier la pétrochimie et les four à acétylène, les croisements de voie etc..
Le délégué syndical central
Claude Petiot
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