INFORMATION CFDT – FO – CFTC – CGT Manoir Industries

LA CESSION DES BIJOUX DE FAMILLE
PASSAGE EN FORCE !

Tout au long de cette procédure d’information / consultation du projet de cession des biens immobiliers des sociétés du groupe Manoir Industries, les élus des CCE Manoir et Forges de Bologne, ainsi que les élus du CE d’Outreau ont su créer les convergences solidaires et constructives.


Les élus ont su en lien avec les organisations syndicales CFDT – FO – CFTC et CGT, développer une stratégie sociale cohérente pour appréhender ce projet de cession à des banquiers, orchestrée par l’actionnaire SUN CAPITAL.

Confronter à des inquiétudes et interrogations et soutenus par nos experts du Cabinet SECAFI, nous avons construit des plans de travail et des interventions dans une très étroite collaboration. Ce qui nous a permis de nous situer par rapport à ce consensuel voulu par les dirigeants du groupe qui exposaient ce projet comme une opportunité et la signature d’un chèque en blanc par les institutions représentatives du personnel.


Notre volonté d’avoir des garanties sur l’avenir qui à ce jour ne sont toujours pas acquises, est bien une volonté de préserver notre identité dans le groupe Manoir.


Tous ensemble, nous avons su mettre en avant les questions importantes de façon offensive pour être en mesure de pouvoir faire des propositions alternatives dans les choix stratégiques. Ce qui a contribué à déstabiliser nos dirigeants et les mettre sur la défensive.

Vendredi 7 décembre 2007, 7ème réunion de consultation sur le projet de cession d’une grande partie des actifs immobiliers du Groupe Manoir Industries. Vos élus des CCE Manoir et Forges de Bologne, ainsi que les élus du CE d’Outreau technologies, malgré une note d’information complémentaire n°6 n’apportant pas plus d’éclaircissements ni d’engagements et encore moins des garanties que les 5 notes d’informations précédentes. Vos élus face à l’insuffisance de données objectives et motivantes, n’ont du fait, pas pu émettre un avis utile et motivé sur le projet.

En effet, les CCE et CE n’ont pas été dans la possibilité d’apprécier :[/b]

La stratégie à court, moyen et long terme de la société

La situation économique et financière prévisionnelle de la société pour les années à venir (2008, 2009 et 2010)

La nature, les volumes d’investissements et leurs conséquences sur la situation industrielle, économique, financière et en matière d’emploi pour les différents sites et société.

[b]Pourtant M. Royer Président du Groupe avait fait promesse lors de la réunion du CCE Manoir du 19 novembre dernier, de répondre à toutes ces interrogations et inquiétudes et apporter des garanties sous l’autorité de l’actionnaire.

Plusieurs motions y compris celles de la CFE-CGC, n’ont pas particulièrement interpellé ou sensibilisé la Direction Générale, même celle du vendredi 07 décembre dernier dans l’unité complète (CFDT-CFTC-CGT-FO et CFE-CGC)


Suite à cette position des instances représentatives du personnel, les dirigeants du groupe ont annoncé la fin de la phase de consultation et leur volonté de continuer la procédure de cession des biens immobiliers à un banquier Israélien.



Ce dossier ne doit pas être le prétexte pour s’écarter de leurs devoirs et obligations. Bien au contraire et pour ces raisons il est opportun de confirmer et développer une méthodologie de travail syndical sur trois axes :

1.En relation avec ce projet de cession, de recenser et proposer les besoins d’investissements pour chaque site.
2.D’être acteur à la construction des stratégies sociales, économiques et financières. En intégrant la mise en place du projet d’accord sur les modalités d’Information / Consultation des représentants du personnel sur la stratégie et son suivi
3.De mettre en œuvre les outils des négociations annuelles obligatoires et des négociations triennales obligatoires (NAO et NTO)

L’ouverture des négociations salariales.

Nous devons être exigeants car les biens que se propose de confisquer à son profit SUN CAPITAL sont le fruit du travail des salariés depuis des années.

Aujourd’hui tous les sites se pose la question des rémunérations de façon préoccupante et structurante. Car cette volonté de tassement de l’ensemble de celle-ci par le bas au niveau du SMIC ou juste au dessus, pèse sur l’embauche et par voie de conséquence sur la préservation des savoir faire.

Nous avons besoin de perspectives de déroulement de carrière, de considération, de reconnaissances salariales et d’un travail permanent et en profondeur sur les conditions de travail.

Au sujet du savoir faire nous posons cette question de façon défensive alors qu’au contraire, on devrait être sur des questions visant son évolution pour répondre aux exigences du marché.

Prochainement en 2008, s’ouvriront des négociations sur plusieurs volets (NAO, NTO, GPEC, formation professionnelle, travailleurs handicapés, etc etc..)